PARDON, EXCUSEZ-MOI DE VIVRE

(PARDON, SORRY DAT IK LEEF)

Trois acteurs représentent le monde. Avec SkaGeN, pas besoin de barbes, de moustaches ni de lunettes pour donner vie à 15 personnages, juste trois acteurs chevronnés suffisent. Cette fois la troupe campe dans les sous-sols du palais de justice, du samedi au dimanche, le temps d’une nuit rude: si on atterrit là, c’est qu’on est louche ou pas clean.

Dans PARDON! sorry dat ik leef SKaGeN décortique l’incroyable matériel documentaire du Français Raymond Depardon, du groupe de photographes Magnum, et s’accroche entre les putes sous crack et les craques des avocats, les procureurs et les provocateurs, les fils à papa et les sans papiers.

Dans les sous-sols du palais de justice, une suite de couloirs sans fin mène à un petit bureau aveugle. D’un côté de la table, le procureur est assis. De l’autre côté est assis une petite frappe qu’on vient de prendre la main dans le sac. Un interrogatoire a lieu. Pour la petite frappe, l’enjeu est de taille. Peine d’emprisonnement, amende, ou grâce? Un léger faux pas, une avalanche d’ennuis. Pour le procureur, c’est juste une routine. Il pèse le pour et le contre de faits et de circonstances. Il faut protéger le citoyen. Cela ne doit plus se reproduire.

Parfois, on commet des fautes. Est-ce qu’on peut alors compter sur de la compréhension ou reste-t-on sur le carreau, vulnérable et impuissant?


La production s’est jouée de nombreuses fois lors de l’Edingburgh FRINGE festival sous le titre "PARDON / IN CUFFS"

PLATEAU


De et avec: Korneel Hamers, Clara Van den Broek et Valentijn Dhaenens